La thématique de la cuisine est une très bonne accroche pour faire parler les apprenants. C’est l’occasion également d’apprendre du vocabulaire, courant ou technique, à réutiliser au quotidien. Le support graphique des icones, facilite cet apprentissage.
C’est aussi agréable et valorisant pour les participants de faire découvrir des plats de leurs pays et d’expliquer, à quelles occasions, ils les préparent. Cet échange offre aussi la possibilité de faire plus ample connaissance.
Passer à l’écrit, du support papier à la fiche numérique, n’a pas été difficile car tous étaient motivés par l’envie de faire connaître leur recette et de la mettre en valeur à l’intérieur d’un carnet .
Grâce à cette proposition innovante, les apprenants se familiarisent avec l’outil numérique, même si pour certains, c’est la première fois qu’ils ont accès à un ordinateur, touchent une souris, tapent sur un clavier.
Réaliser un portrait chinois mais pourquoi ? Par exemple, pour se déplacer dans les différents espaces du Carré d’Art. Le fonctionnement de la bibliothèque devient plus familier si on comprend comment les documents sont classés : à quel endroit sont rangés les livres sur la Seconde Guerre mondiale ou les CD de musique. Nous avons donc expliqué l’utilité des cotes sur les ouvrages. Et, à la fin de la séance, les apprenants ont pu reposer, à sa place, chaque document emprunté. Nous pensions que cet exercice était peut-être abstrait pour eux, ou complexe. Nous avons été agréablement surpris !
Lorsque la “technique” est une barrière, cela peut créer des difficultés ! L’hétérogénéité des pratiques numériques, à l’intérieur du groupe, a parfois nécessité un accompagnement individuel. Et nous avons été moins disponibles pour les autres.
La sonde voyageuse a déstabilisé les apprenants : impossible de voir ce qu’ils prenaient en photo, comme au temps des appareils photos argentiques …. Certains familiers des smartphones et des réseaux sociaux, nous ont fait remarquer qu’utiliser un smartphone était plus simple ! Dans les deux d’ateliers, les apprenants ont montré un réel désir de progresser et de s’approprier les outils numériques, toujours dans la bonne humeur ! Pour la prochaine saison, nous allons tenir compte de leurs remarques et réfléchir à des propositions qui mobiliseront leurs compétences sur les smartphones.
Le déroulement de ces séances nous a donc amené à repenser le contenu des prochains ateliers pour les améliorer. Voici quelques pistes et questions que nous sommes en train d’explorer : comment faire évoluer les fiches, enrichir nos choix d’icones et nos listes de mots ? Nous savons, par exemple, qu’il existe un système international d’icones dans lequel piocher pour la construction de nos propres ressources d’apprentissage du français.
Nous avons aussi constaté que les sondes voyageuses n’étaient pas adaptées à ce type d’activité, mais que le smartphone pourrait l’être davantage. Privilégier le smartphone nous amène à la question de l’utilisation des applications. Nous avons mis à disposition des mini-imprimantes pour l’impression d’images adhésives à partir des images recherchées sur internet pour illustrer les recettes de cuisine. Et cet outil a beaucoup plu aux apprenants.
La question de l’utilisation d’applications dédiées à l’apprentissage du français s’est également posée. C’est à réfléchir sans doute dans le cadre d’ateliers moins formels, plus simples à mettre en oeuvre qu’un atelier numérique conventionnel. Nous repartons donc avec de nouvelles idées pour améliorer ce dispositif autour de l’écrit numérique et de la langue française.